Une bibliothèque hors de l’ordinaire

Une bibliothèque hors de l’ordinaire
La zone citoyenne

(Une espèce de suite à cet article.)

English follows and summarizes the French, in a sort of sequel to this piece.

Ceci n'est pas une bibliothèque ordinaire mais j'espère qu'un jour elle le sera. Je souhaite que les réseaux de bibliothèques publiques de partout s'inspirent de ce qui se fait à Québec pour rassembler les gens, leur fournir des espaces éducatifs, récréatifs et imaginaires inclusifs et faire tout ça avec un grand sourire en plus.

À terme, on compte prêter un million de documents par année à Gabrielle-Roy. Et aussi des jouets, des instruments de musique, des oeuvres d’art et plein d'autres trucs encore.

Ce qui frappe le plus, c'est l'organisation de l'espace. Et sa luminosité. Que c’est beau, surtout quand il fait soleil.

L’ambiance est aussi très relax. Fini le temps où tout le monde se faisait dire de se fermer la trappe et de s’enfermer dans sa poussière. La nouvelle bibliothèque comporte plein d'endroits de travail privés et silencieux qui sont disponibles pour tout le monde, sur la base du premier arrivé, premier servi. Sinon, les gens sont libres de parler et, au rez-de-chaussée où sont les endroits faits sur-mesure pour les tout-petits, de s'épivarder joyeusement.

La bibliothèque devient ainsi un milieu de vie, de curiosité, de créativité, d'invention, d'expérimentation, d'apprentissage et de vivre-ensemble.

Il y a des murs de vitre partout, précisément pour favoriser cette mixité sociale entre usagers mais aussi entre ce qui est à l'intérieur du building et la rue.

On peut louer des espaces de collaboration. Des ordinateurs puissants pour faire du design graphique. On peut contribuer à une bande dessinée collective sur le mur. On peut apprendre à cuisiner (et faire pousser de la laitue), à jouer d'un instrument de musique (il y a des salles de répétition insonorisées disponibles) ou à visionner un film ou une performance dans l'une de salles de spectacles offertes.

Brigitte qui se prend en photo alors qu'un collègue s'affaire à des tâches sérieuses.

On peut aussi, bien entendu, s’écraser dans un coin tranquille et découvrir de nouveaux livres. Le personnel de la bibliothèque se déplacera dans l'édifice pour aller au-devant des gens, au lieu d'attendre derrière leur comptoir que les usagers demandent de l'aide.

Vous ai-je-tu parlé des espaces extérieurs? On peut sortir dehors sur deux étages et faire partie de la vie urbaine parfois bruyante du quartier.

Ah oui, je m’en voudrais de passer sous silence les oeuvres d’art uniques, réparties sur quatre étages et formant un parcours d’art public qui, ose-t-on l’espérer, aidera à la démocratisation de l’art.

Les activités de réouverture sont perturbées par un conflit de travail alors il vous faudra attendre un peu avant de découvrir ce magnifique espace. Je vous promets que ça en vaut la peine.

This isn't your parents' library. It's not even the library of my youth. And I loved that space when it was the library of my youth, back before Duran Duran was a thing. The $43-million reinvention of the central Quebec City library is, in my not-at-all-humble opinion, a complete success.

It was supposed to reopen Friday with a three-day party after being shut down for years for this comprehensive facelift but a labour conflict is making that difficult. The city nevertheless organized a guided tour of the new digs for members of the media on Wednesday, and our job is to give you a sense of what will be available once the labour issue is sorted out.

A lot, is the short version. The new library is absolutely wonderful.

The space is welcoming, inclusive, bright, playful, intuitive, congenial, comfortable, creativity-inducing and in so many other ways inspiring. This was the product of a design contest and guess what? Design contests are the way to go. They really do bring out the best.

Kids of all ages are encouraged to play and discover and run around. Many quiet spaces are available for studying or research (or just silence), on a first-come-first-serve basis, but otherwise nobody will tell you to shush. Unless you’re scratching the violin. For that there are sound-proof studios where people can practice their newfound music skills with their borrowed instruments without making anyone’s ears bleed. Projection rooms, theatres, creative spaces, collaborative spaces, archives — I saw the first minutes of the first city council, George VI and his wife’s signatures from 1939, along with the signatures of Winston Churchill, his wife and daughter from their 1943 visit — are all available to enjoy.

I’m grateful I got to see it today. This library represents the best of what an inner-city library can offer. It’s public service at its absolute best, and I can’t wait to see it full of people.