La graduation et le coût d'une vie

La graduation et le coût d'une vie
Photo by Good Free Photos / Unsplash

For the Ottawa Citizen this week I wrote about making commencement ceremonies more inclusive and you can read that column here.

Mais là j'ai besoin de péter une coche. Jeudi la ministre québécoise de l'Habitation, l'inénarrable France-Élaine Duranceau, s'est plainte de ce que les coûts de construction de refuges pour femmes et enfants victimes de violence soient trop élevés.

Ma première réaction, comme celle de bien du monde qui ont un coeur qui bat à l'intérieur de leur poitrine au lieu d'une vulgaire caisse enregistreuse, c'est de demander combien valent les vies de ces victimes qui tentent d'échapper à la violence.

Je vous donne une minute pour reprendre votre souffle.

On le dit, la vie, ça n'a pas de prix. C'est vrai pour tout le monde sauf les caquistes, s'entend. Mais même eux autres verraient sans doute l'avantage indéniablement pécunier de n'avoir pas à se badrer avec la violence de certains hommes envers femmes et enfants. Mettons, en fait, qu'on se décidait de régler ce problème en amont, au lieu de toujours tenter de patcher les trous avec des 'solutions' qui n'en sont pas vraiment?

Et le pire, c'est que ce même gouvernement a déjà commencé à faire du bon travail en la matière, en créant un tribunal spécialisé en violence sexuelle et violence conjugale (side note: je déteste cette appellation parce qu'elle minimise la portée du problème mais passons pour l'instant).

Le rapport stratégique qui a recommandé ce tribunal spécial, que j'ai lu à l'époque, établit les bases d'une approche plus efficace pour justement commencer enfin à trouver des façons d'endiguer ce problème.

On les connaît, les solutions. On commence même à les mettre en application. Au lieu de dire des âneries qui en plus d'être sans-coeur sont insultantes en sacrament pour les femmes et enfants qui se battent chaque jour contre des hommes violents, la ministre pourrait dépenser ses énergies à mettre en valeur les bons coups que son propre gouvernement a fait et continue de faire en la matière.

En violence sexuelle comme dans bien d'autres domaines, prévenir les méfaits coûte tellement moins cher que dealer avec les conséquences. Que la ministre au coeur fait de sesterces songe à s'y consacrer, au lieu d'insulter le monde.