This one begins in French, scroll down for English or amuse yourself reading both if you can — they’re not the same.
La dernière fois que je suis passée à Québec, voulant me taper un 10km de jogging matinal depuis mon hôtel Place d’Youville, je suis montée sur la Grande-Allée direction ouest jusqu’à la côte Gilmour, que j’ai descendue doucement (m’émerveillant au passage du travail d’interprétation historique extraordinaire), pour revenir grimper le Cap Diamant juste au pied du Château Frontenac et ensuite taponner dans Saint-Jean-Baptiste pour arriver à 10km.
Le trajet passe par le boulevard Champlain, qui n’est vraiment plus ce qu’il était. Et dans le meilleur sens du terme.
Dans le temps où je terminais mes études en droit, au milieu des années 90, j’habitais dans un coin de Ste-Foy (ou Sillery, je suis souvent mélangée entre les deux) près des ponts. Pour me dégourdir je partais souvent en vélo, traversais le Pont de Québec, virais gauche toute en direction du port de Lévis pour prendre le traversier et retourner chez moi par le boulevard Champlain qui, à l’époque, était d’une laideur (et d’une puanteur) mémorable.
Les gens polis du marketing disent que la Promenade Samuel-de-Champlain a été construite pour “réhabiliter l’un des secteurs les plus dégradés des berges du fleuve.”
Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Un parc qui s’étale sur 6,8 kilomètres avec des aires de jeu, des aires de bouffe, une plage, des pistes de randonnée, une piscine, des oeuvres d’art public — tout est là, dans un aménagement qui privilégie la nature et l’accessibilité. Et en plus il est facile de trouver un stationnement. C’est vraiment bien fait.
L’aménagement a reçu plusieurs prix dont un pour l’agence Daoust Lestage Lizotte Stecker — la même agence, soit dit en passant, responsable du design gagnant pour le monument de l’Afghanistan à Ottawa qui s’est fait tasser de façon très peu cérémonieuse pour des raisons qui n’ont jamais été expliquées clairement. Même que sans vouloir être cynique à outrance, j’oserais avancer qu’il flotte certains relents d’anti-Québécois dans cette affaire.
Je vous offre quelques unes de mes photos, prises en hiver parce que la lumière est magique quand il fait frette près de l’eau. Il y a aussi plein de belles images sur le site de la Ville de Québec, histoire de vous donner le goût d’y aller.





One day we’ll get the whole story for why a celebrated Quebec architect firm that won a design contest for a national memorial got shoved aside because of an unscientific online poll but for now we’ll have to talk about another one of its accomplishments, the Promenade Samuel-de-Champlain in Quebec City.
The stretch of road by the river, between old Quebec and the bridges, had been neglected for decades. Back in the 1990s I often biked along it and if I concentrate enough I can still smell the awful mix of rotting shoreline and industrial smells. Now this lovely 6.8-km stretch of St. Lawrence shoreline is an incredibly popular linear park with everything from picnic areas to public beach and infinity pool, next to a marina and connected by a multi-use pathway where you can walk or bike or just get lost in your own thoughts admiring the views.
I do a fair bit of the latter myself, every chance I get. The pictures I’m sharing were taken in the winter because there is something absolutely magical about the way the light hits the snow near the water, especially when it’s cold enough to castrate a muskox.
What I especially appreciate about the new design is how it puts nature first, and makes it possible for humans to enjoy it but without being heavy about it.
If you look at historical pictures (there are a few doozies in this French-language document; worth perusing, I promise), you’ll see that it was just another highway near the water, only used for cars to speed.
Not that you can’t drive fast on that road today. You can. But the way the shoreline has been re-arranged gives the grand old river the respect it is owed. While giving residents and tourists the opportunity to enjoy the magnificent beauty of those waters.